On ne naît pas femme : on le devient !

 Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne

Olympe de Gouges 1791


1. La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits.
Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels 
et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme 
ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.

Elise Deroche
Rosa Parks














 
 
3. Le principe de toute souveraineté réside essentiellement 
dans la Nation qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme 
nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité 
qui n'en émane expressément.


4. La liberté et la justice 
consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui
ainsi l'exercice des droits naturels de la femme 
n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose
ces bornes doivent être réformées par les lois
de la nature et de la raison...


Joséphine Baker
Élisabeth Eidenbenz














 
 
5. Les lois de la nature et de la raison défendent 
toutes actions nuisibles à la société 
tout ce qui n'est pas défendu par ces lois, sages et divines
ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas.



6. La loi doit être l'expression de la volonté générale
toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement
ou par leurs représentant, à sa formation 
elle doit être la même pour tous
toutes les citoyennes et les citoyens, étant égaux à ses yeux 
doivent être également admissibles à toutes dignités 
places et emplois publics, selon leurs capacités
et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.


7. Nulle femme n'est exceptée, elle est accusée 
arrêtée et détenue dans les cas déterminés par la Loi. 
Les femmes obéissent comme les hommes à cette Loi rigoureuse.

8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires 
et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement 
au délit et légalement appliquée aux femmes.

9. Toute femme étant déclarée coupable ; toute rigueur est exercée par la Loi.

George Sand
Charlotte Delbo 


















 
 
10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales. 
La femme a le droit de monter sur l'échafaud 
elle doit avoir également celui de monter à la Tribune
pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public 
établi par la Loi.


Simone Veil 
11. La libre communication des pensées et des opinions 
est un des droits les plus précieux de la femme 
puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. 
Toute citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient 
sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité 
sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

12. La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité majeure
cette garantie doit être institué pour l'avantage de tous 
et non pour l'utilité particulière de celles à qui elle est confiée.



13. Pour l'entretien de la force publique et pour les dépenses d'administration les contributions de la femme et de l'homme 
sont égales elle a part à toutes les corvées,  à toutes les tâches pénibles elle doit donc avoir de même part à la distribution des places des emplois, des charges, des dignités et de l'industrie.

Mère Teresa


Germaine Tillion
















 
 
14. Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par 
eux-mêmes
ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. 
Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal non seulement dans la fortune mais encore dans l'administration publique et de déterminer la quotité, l'assiette le recouvrement et la durée de l'impôt.


15. La masse des femmes coalisée pour la contribution à celle des hommes a le droit de demander compte  à tout agent public: 
de son administration.

16. Toute société, dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée
ni la séparation des pouvoirs déterminée n'a point de constitution, la constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la Nation n'a pas coopéré à la rédaction.


Marie Curie 
17. Les propriété sont à tous les sexes réunis ou séparés elle sont pour chacun un droit inviolable et sacré nul ne peut en être privé comme vrai patrimoine de la nature si ce n'est lorsque la nécessité publique
légalement constatée, l'exige évidemment et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.


Olympe libérée, par un veuvage précoce, d'un mari que sa famille lui avait imposé elle dit et écrit que
 « le mariage est le tombeau de la confiance et de l'amour ». 
Elle ne se remarie pas malgré les pressions de sa famille et 
monte s'installer à Paris près de son amant qui lui offre une rente.
Indépendante tout en étant proche des Girondins 
elle lutte pour l'émancipation des femmes et l'abolition de l'esclavage.
Elle est la seule femme à écrire et à commenter, sur le vif, les évènements de 1788 à 1793.

Auteure d'une trentaine de pièces de théâtre, d'écrits politiques, de pamphlets 
elle a droit à cet éloge funèbre dès le lendemain de son exécution signé
par Chaumette ( procureur de la commune de Paris) dans Le Moniteur : 
« Rappelez-vous l'impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes et abandonna les soins du ménage pour se mêler de la République et dont la tête est tombée sous le fer vengeur des lois... ».